jeudi 21 novembre 2013

Et un, et deux et trois FLOCONS!

Ça y est. Les flocons ont fait leur apparition en plaine alors que cela fait déjà quelques jours voire quelques semaines qu'ils sont tombés en montagne. 

Et comme toutes les années, j'ai l'impression que c'est le même chaos qui se répète. Les automobilistes roulent au pas sur les autoroutes, un journaliste la gueule enfarinée de poudre blanche relate sur TF1 les nombreux retards des transports publics, les routiers bloqués et Papy Gérard  au journal de 13h00 déblaie devant sa porte en disant que c'est quand même joli toute cette belle neige mais qu'il préférerait qu'elle tombe ailleurs et pas juste devant chez lui.

Toutes les années, c'est pareil. On entend des automobilistes ulcérés de voir que la voirie n'a pas fait son travail à temps, que les routes ne sont pas déblayées comme il faut et que c'est insupportable de vivre cela coincé dans sa voiture. 

Et je dois dire que cela me gave profondément. Trois flocons et tout fout le camp. 

Au moins les Bretons ont tout compris. Ils ont ANTICIPE!
Avant même que la neige ne tombe, ils ont sorti leurs bonnets rouges pour se protéger. Un véritable exemple.
Ils ont dit merde à la neige, merde aux taxes et merde à tout le monde. 
Une vraie leçon de citoyenneté. 

Et un, et deux ,et trois flocons...

Oui, parce que c'est comme cela qu'on compte en France. Alors que la semaine dernière, on a fustigé une équipe de foot qui se traînait sur un terrain, cette semaine, on porte aux nues ces sauveurs de la nation, petits roitelets du ballon rond.
Alors que beaucoup d'entre nous considèrent ces gougnafiers en culotte courte comme des petits cons imbus d'eux-mêmes, on chante l'hymne national à tue-tête pour se redonner du courage et affronter les frimas de la crise et de l'hiver.

Non, vraiment, je n'y comprends plus rien. Mais aujourd'hui, avant de mettre le nez dehors, j'enfile mon bonnet rouge tricoté par feue arrière grande tante Agathe et je vais aller arracher les horodateurs dans la rue car j'en ai marre de ces coûts désastreux de parking urbain.

Après cet acte citoyen et courageux, j'irai baffer un employé des transports publics pour montrer mon désaccord face à la hausse constante de mes titres de transports et pour terminer ma ronde revancharde, j'irai démonter à coups de pelle l'employé de la voirie qui n'a pas bien déblayé devant l'entrée de mon immeuble. Je m'abstiendrai cependant de refaire la tronche de Ribéry car quelqu'un d'autre s'est apparemment déjà chargé de l'affaire.

Le devoir accompli du parfait petit grognon, je profiterai d'un petit séjour pour me changer les idées dans un pays asiatique. Là-bas au moins, c'est tranquille: pas d'horodateurs, pas trop de taxes, pas de flocons. 

Ah non, Phil Hippin, de l'agence de voyage Tous Risques m'annonce dans mon oreillette située sous mon bonnet rouge que l'hôtel que j'ai réservé n'existe plus. Rayé de la carte et pas par des flocons.

Et un,et deux, et trois flocons!